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Dans le cadre de l’exposition Nos Corps Anarchiques (2023) curatée par Georgia René-Worms, j’ai
réalisé une publication DIY, à la couverture en cuir perforée de trous et de “piercings”. À l’intérieur, les fragments d’une partie d’un journal post-opératoire écrit entre 2021 et 2022, formant ainsi un ensemble de courts textes. Cela pouvait ressembler à des poèmes, mais ça n’a jamais été mon intention. J’écrivais un journal sans forme précise. Ces phrases n’étaient pas tout à fait des secrets, mais elles n’étaient pas non plus entièrement destinées au monde.
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Aujourd’hui, je navigue différemment, tout comme la manière dont je me déplace dans le monde. Je
pense moins à la dichotomie d’un début et d’une fin, car je vois désormais que ces frontières ne sont pas aussi fermes que je le croyais. La maladie, comme toute autre partie de l’existence, déborde dans le monde.
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J'écris ce texte et je me demande si maintenant je devais à nouveau partager cette œuvre, ce que cela
signifierait. L'objet lui-même doit être quelque part dans ma bibliothèque, ou peut-être rangé dans un classeur d'archives de mes expositions. ... Le passage du temps, avec ses inévitables changements, a modifié ma relation au texte, à la maladie et à l'acte même de partager un bout de quelque chose d'aussi intime.
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Extrait de Post (Post-op(2021-2022), 2023), (2024)